La blessure d’amour
La blessure d’amour nous pousse à rechercher constamment la reconnaissance de l’autre, la demande de fusion, avec l’autre, ou avec Dieu. Le besoin de plaire, d’être sympathique, parfait, serviable n’est qu’une demande plus ou moins déguisée d’être reconnu aimé, accepté.
Autocentré, les mendiants de l’amour ont des centaines de stratégies subtiles issues d’une profonde plainte, d’un mal de vivre. Leurs obsessions les empêchent de voir leur réel potentiel et leur grande capacité à apporter aux autres. Dépressifs, tristes, concentrés sur leurs souffrances, ils ne répondent qu’à une promesse d’intensité, ou d’aventure, vivre sans cette intensité leur est insupportable, leur rappelant leur vide intérieur, leur manque affectif.
Cette capacité à capté l’intensité du présent leur donne par contre de l’empathie, ainsi que la capacité à lire avec précision les personnes qu’elle côtoie, de les écouter réellement, mais cette écoute est empreinte d’un désir d’être reconnue, comme si l’écoutant disait à l’autre: » Regarde comme je t’écoute bien, me reconnais-tu à travers cette écoute, sens tu mon importance? »
Sa quête vers Dieu est là encore une plainte, ou est tu seigneur, pourquoi m’a tu abandonné, reviens je t’en prie? je n’arrive pas à vivre dans ce monde trop dur, sans amour véritable, j’ai peur, protège-moi.
Si cette plainte ne reçoit pas de réponse, alors la déprime s’installe, on tombe malade, espérant encore que cette nouvelle stratégie plus intense et radicale fera réagir l’être/ la divinité désirée.
Ce que ce type de personne ne perçoit pas, enfermé dans sa blessure, c’est que cette position de plaintif appelle un sauveur et sous-entend son incapacité à se sauver où s’aimer lui-même, c’est cette information qui est envoyée à l’univers par la loi d’attraction et c’est cette information qui lui est renvoyée.
L’AMOUR ATTIRE L’AMOUR. LE NON AMOUR ATTIRE LE NON AMOUR.
Voir tous ces mécanismes de plainte, de manipulation, de survie émotionnelle mise en place depuis l’enfance peut nous provoquer une saine colère. » C’en est asses, asses de me conduire en esclave, de manipuler pour obtenir des miettes de reconnaissance, c’en est asses de me conduire en mendiant. j’arrête ce jeu et décide enfin de devenir maitre de mon destin et d’accepter de m’aimer moi-même tel que je suis ».
Cela fait, je retrouve ma dignité, fais le deuil de ce manque d’amour et décide de m’aimer, d’être celui qui aime. ET CELA MARCHE.
En renonçant à l’amour, l’amour apparaît, un amour puissant plein d’énergie, actif. le monde apparaît alors comme une occasion de partager cet amour, de l’incarner, d’être fier de soi.
Signer son œuvre, n’est plus alors un désir de reconnaissance caché, mais une affirmation de son existence, la joie de partager aux autres ses découvertes, une invitation à faire de même et à crier son nom au monde, en tant qu’être humain/divin, digne d’exister.
Christophe